Avec la Hochschule Trier en chef de file, il a été possible de convaincre les partenaires du projet de poursuivre la coopération après l'expiration du financement FEDER fin 2020. Des informations sur les nouvelles réglementations, les technologies et les possibilités de financement seront échangées au sein de groupes de travail, comme par exemple « Construction en bois » et « Eau ». Le chef de file pour la prochaine étape du projet "Greater Green +" (titre provisoire) est l'agence d'innovation de la région Grand Est, Grand E-nov+.
Du côté de la Rhénanie-Palatinat, le réseautage est réalisé - avec le soutien du Ministère pour le climat, l’environnement, l’énergie et la mobilité (MKUEM) - par le cluster Ecoliance Rheinland Pfalz e.V. (ci-après dénommé "Ecoliance") et le Campus environnement de la Hochschule Trier. Ecoliance a ainsi pu profiter de l'élan créé par l'achèvement réussi du projet "Greater Green" pour concrétiser davantage le contenu d'un projet ultérieur avec des partenaires clés. En 2021, le Campus environnemental a fait avancer la coordination et la mise en réseau des partenaires, notamment par les activités suivantes :
- Poursuite de l'accompagnement du groupe de travail "Construction en bois" créé à l'initiative du MKUEM (quatre réunions en 2021).
- Préparation de la réunion du groupe de travail "Eau" organisé par HYDREOS en décmebre 2021
- Contact continu – hebdomadaire en général - avec le futur chef de file de Greater Green+, Grand E-Nov+, et participation aux concertations organisées toutes les quatre à six semaines dans le cadre de l'équipe internationale de préparation de GG+.
Depuis le début de l'année 2022, les activités ont été renforcées avec le soutien du MKUEM, la situation fin mars est la suivante :
En association avec les partenaires de la Grande Région, un projet de suivi est en cours de préparation sous l'égide du Grand E-nov+ afin de favoriser la relance économique par le biais de technologies environnementales innovantes, tout en faisant de la Grande Région une région leader dans la transition écologique. La dernière réunion virtuelle commune des futurs partenaires du projet eût lieu en février 2022. La tendance est que l'accent sera mis sur les domaines de la construction en bois, de l'épuration des eaux usées (en particulier les micropolluants) et du recyclage des plastiques. D'autres thèmes susceptibles à s’imposer sont les énergies renouvelables intelligentes (numérisation, intelligence artificielle) – y compris l'hydrogène « verte » - et les sites de sols contaminés.
Les groupes cibles sont
- les PME qui proposent des solutions innovantes ou éprouvées pour la transition écologique,
- les équipes de recherche appliquée qui proposent des solutions vertes dans une optique de transfert de technologie,
- les PME de tous les secteurs qui cherchent à réduire leur empreinte écologique,
- (de façon indirecte) les collectivités territoriales en tant qu'utilisatrices de technologies vertes et en tant que zones d'essai et de déploiement.
Il s'agit de permettre aux fournisseurs de solutions vertes d'exploiter pleinement les possibilités offertes par le marché intérieur européen ainsi que les financements européens de la recherche et de l'innovation. La transition écologique dans la Grande Région doit être accélérée en facilitant l'accès des utilisateurs potentiels aux technologies respectueuses de l'environnement. Pour ce faire, il convient notamment que
- dans chaque région partenaire, au moins un acteur de l'innovation ou du développement économique participe qui est en contact quotidien avec les entreprises
- et que des interfaces avec les universités / centres de recherche appliquée soient assurées.
Le projet contribue ainsi à la mise en réseau des écosystèmes des technologies environnementales sur l'ensemble de la filière et favorise le transfert de technologie á travers les frontières.
En 2022, deux réunions se sont tenues pour concrétiser le regroupement de clusters « Construction en bois » au sein du projet GG+. Il a d’abord surtout été question de l'intégration dans le projet GG+, tandis qu’après les thématiques ont été précisées et une répartition des tâches a été discutée.
Dans le domaine de l'innovation, le projet peut couvrir l'ensemble de la filière. On peut partir du principe que la construction en bois en profitera dans l'ensemble de la GR, car les régions ont parfois des approches, des expériences et des connaissances différentes ; celles-ci peuvent être partagées et transmises. Pour réaliser le potentiel de l'industrie 4.0 et de la gestion des informations du bâtiment (BIM - données numérisées de tous les éléments d'un bâtiment qui peuvent également être utilisées lors du démantèlement ou de la réutilisation), un grand effort d'information et de formation est nécessaire. La plupart des clusters sont expérimentés dans le domaine de la sensibilisation, des relations publiques et de la prescription - c'est-à-dire la diffusion de l'idée de la construction en bois auprès des clients et des spécifications relatives à l'approvisionnement innovant, ce qui constituera un autre point fort du projet.
Les thèmes des micropolluants dans les eaux usées et celui du recyclage des emballages plastiques ont été proposés à l'initiative du MKUEM ; et il paraît qu’il y aura des parties prenantes parmi le réseau.
Outre les tâches de base comme la gestion de projet et la communication, le projet prévoit un marché pour les Green Tech, une animation et une mise en réseau, des activités d'accompagnement et de la formation.
Le chef de file Grand E-nov+ est en train d’établir une matrice qui doit permettre d'identifier les domaines d'intérêt ainsi que les ressources techniques et humaines des partenaires pour un futur projet. A ce jour, plus de 15 institutions ont manifesté leur intérêt pour devenir partenaires du projet.
Grand E-nov+ clarifie avec les autorités compétentes la priorité et la mesure du programme Interreg VI A GR sous laquelle le projet devrait être présenté, ainsi que les questions relatives au budget éventuel. La structuration du projet en lots, thèmes et activités reste encore à finaliser.
En ce qui concerne la question d'une plus grande concrétisation de la pérennisation du Greater Green, il convient de constater que :
Comme on peut le voir dans la phase actuelle sans financement FEDER, un échange régulier a lieu entre les partenaires de Greater Green. Ceux-ci sont marqués par la conception d'un projet Interreg ultérieur, mais aussi par des échanges dans les domaines de la construction en bois et dans le groupe de travail sur l'eau. Le nombre de manifestations d'intérêt pour participer à Greater Green + témoigne de l'attractivité de l'approche proposée ; il n'est pas certain qu'elle suffise à elle seule pour pouvoir fonctionner durablement sans subventions. On ne sait pas non plus si des revenus peuvent et doivent être générés dans le cadre du projet par des prestations de conseil ou de médiation. En tout cas, la réalisation de recettes complique la gestion de projets dans le cadre du FEDER.
Pendant ses travaux intensifs sur un modèle économique, le projet Greater Green est arrivé à la conclusion qu'il pourrait y avoir des prestations monétisables - par exemple le développement de projets pour le compte de partenaires ou de tiers, la mise en contact, l'organisation de visites d'entreprises et de salons, l'observation du marché (y compris la réglementation). En même temps, il semble peu probable qu'une pérennisation soit possible sans un financement de base, par exemple par les collectivités territoriales. Le modèle Trion Climate e.V. du Haut Rhin, qui reçoit un financement de base des collectivités territoriales et génère des recettes grâce aux cotisations des membres, aux projets et aux manifestations, pourrait servir de modèle à cet égard.
